S’abreuver

Thaïs m’a fait savoir que “se tiser” cela faisait un peu ado. Alors pour également refléter l’ambiance never-ending-dry au moment où j’écris ces lignes (2024), désormais nous nous abreuverons. Et comme la tise le breuvage n’est pas une fin en soi mais un fidèle, peut-être un peu trop fidèle compagnon de rigolade entre amis ou en couple, alors cette section sera organisée sous forme d’itinéraire dans une journée à Madrid.

Commencer la journée (par un café)

Une bonne façon de commencer la journée est peut-être de se lever vers 8h30, les yeux un peu collants, de quitter l’hôtel vers 9h, et d’aller droit à la Plaza de las Comendadoras où se trouve le Café Moderno. En hiver, à cette heure, la place devrait être encore dans la pénombre; mais le temps de commander votre café au leche et vous asseoir tranquillement en terrasse, le soleil aura déjà surgi au-dessus des immeubles pour cette fois-ci pleinement vous réveiller. Sans être trop loin ni du centre ni de Lavapiés, la place donne pourtant l’impression d’être un peu excentrée, comme si nous n’étions plus à Madrid mais dans un village andalou; et ce léger dépaysement peut apporter la sérénité dont vous aurez besoin avant de plonger dans le tumulte de la ville.

Thais en mode Dos de Mayo
(Photo Google…)

Grignoter et siroter le midi

Alors que vos narines saturent de parfum de magasin, que vos joues sont rougies non par l’alcool mais par le chauffage excessif des enseignes, vous sortez du troisième Cos de la journée et avez la bonne surprise, en plein quartier chic de Serrano, de trouver une petite taverne accueillante : La Bodega de Casanova. Située à l’entrée du Mercado de la Paz, sa petite terrasse est ensoleillée le midi, même en hiver, et ses boulettes de viande sont excellentes en toutes saisons.

Le Cos (à gauche), La Bodega (à droite)

Guetter la nuit en terrasse

Après une bonne journée à marcher de magasin et magasin, on veut prendre l’air. Il fait bon, le soleil n’est pas tombé, et on se verrait bien s’asseoir en terrasse. Pour cela, deux bonnes options dans les parties légèrement moins internationales de Malasaña : la Plaza Juan Pujol, et si elle est pleine la Plaza del Dos de Mayo. Cañas bon marché et voisins de table espagnols sympas. Buvez une gorgée, clignez des yeux de rigolade, et il fait déjà nuit.

Ces deux terrasses sont parfaites également pour le café du matin.

Manger & boire fancy

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Comme déjà évoqué à quelques endroits dans ce blog, le shlaggy sait alterner entre conforts et inconforts : c’est la parenthèse not-so-shlaggy de notre séjour. Sans rien n’enlever à notre goût pour la Sangria un peu trop chargée et les tapas un peu trop gras, notre curiosité culinaire nous a fait nous arrêter devant La Esperanza. La déco année 60 est juste canon, les tapas et cocktails également. Si le lieu est trop plein, pas d’inquiétude : le bar en zinc et les mange-debout vous accueilleront également.

« Si tu veux, même si j’aurais aimé prendre un dernier verre » 

Autre preuve que ce mystérieux Anton Martin a bon goût, le Bar MARS, qui se situait judicieusement en face de notre hôtel, trouve le juste équilibre entre large comptoir de rade, déco branchée, bières pas chères, et clients stylés. Autre avantage pour les français que nous sommes, similaires aux Espagnols en ce qu’on aime les soirées qui tardent : le MARS ferme à 2h30. Leurs chips sont excellentes et plus que gratuites !

Pour rester dans le classique, et si par ailleurs vous avez un petit creux de fin de soirée, le Tasca Barea, dans le même quartier, saura également vous proposer de bons petits vins blancs, ou peut-être une tisane, s’il est l’heure de se coucher !

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